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Mohamed BACHIR

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LES RHÔNELÉZIENS

Mohamed Bachir, gros bras, gros coeur (06/02/23)

« vole comme un papillon »

Depuis 2006, Mohamed entraine avec bienveillance petits et grands, garçons et filles, à la boxe anglaise, derrière le gymnase Curie à Bollène. Une école de la vie autant qu’une école de boxe : un club où les nombreuses médailles récoltées comptent moins que les valeurs d’un sport mal connu.

Bien sûr, ce n’est pas tout à fait le Madison Square Garden, mais pour le reste on y est : le ring au centre, où Jenna, 11 ans, travaille ses crochets avec Mohamed en sparring partner, les coups étouffés de ses camarades qui sautillent autour des sacs de frappe, l’horloge qui sonne toutes les trois minutes, le temps d’un round… Tranquille et attentif à tous, l’entraineur est dans son élément.

Si la boxe anglaise est le « noble art », Mohamed Bachir règne en chatelain sur l’école de Bollène. À 53 ans, l’entraineur principal du club a quelques années de boxe derrière lui. On vous parle d’un temps que les moins de 20 ans… le temps où Canal+ diffusait en direct, en pleine nuit, les plus grands championnats. « On se levait à 3h du matin pour regarder Mike Tyson. Ça durait 3 minutes, il était trop fort ». Et même avant cela, le plus grand de tous les temps dont il partage au moins le prénom, Mohamed Ali, dont on disait qu’il « vole comme un papillon, pique comme l’abeille ». Côté Bachir, avec les années et quelques kilos supplémentaires, le vol du papillon se fait peut-être un peu moins aérien, mais on n’aimerait pas s’y frotter quand Mohamed se décide à piquer.

Boxeur le jour, chauffeur routier la nuit

Parce que la boxe, Mohamed ne s’est pas contenté de la suivre à la télévision. D’abord comme boxeur amateur, avant d’être stoppé par une opération du pied. Et puis, dès 1996, quand il convainc le président Abdou Sené de créer une section boxe à la MJC pour éviter que les plus jeunes ne restent à trainer dehors. Depuis 17 ans, c’est du côté de Curie qu’il pratique comme entraineur principal pour une cinquantaine d’adhérents répartis par tranche d’âge (6/10 ans, 10/14 ans, adultes). Avec toujours le même enthousiasme – et il en faut pour venir entrainer trois soirs par semaine, à partir de 17h, avant d’enchaîner sur une nuit de travail comme chauffeur routier.

Un sport violent ? « Pas du tout, un sport de contact, mais qui véhicule des valeurs, un vrai respect entre adversaires » répond immédiatement Mohamed. D’ailleurs, quand il détaille son enseignement, il est moins question de coups portés que de déplacements, de cadrages, du jeu avec l’adversaire, quand il s’agit de donner de fausses indications.

une passion contagieuse

On pourrait penser que la plus grande fierté de Mohamed Bachir serait le très joli palmarès que se construit le club année après année, des titres de vice-championne de France, de champions régionaux ou départementaux comme s’il en pleuvait. Pas du tout.

Son plus grand plaisir ? « Retrouver au club maintenant les enfants de ceux que j’ai pu entrainer il y a 20 ans, savoir qu’ils se souviennent et qu’ils ont gardé quelque chose de ce qu’on leur a transmis, puisqu’ils veulent que leurs enfants connaissent ça à leur tour ». Au vu de la forme que tient Mohamed et de la passion qui l’anime, on risque bien de le retrouver encore dans quelques années pour entrainer la troisième génération.

Contact :

T. 06 27 42 16 58 / bachir-mohamed@sfr.fr / Gymnase Curie, Chemin du Souvenir à Bollène

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