Au club bollénois de Twirling Bâton, tous les trois forment un redoutable trio d’entraîneurs passionnés aux côtés de la soixantaine
de licenciés de ce club atypique. Les derniers résultats ? Une moisson de médailles, dont deux en or, glanées lors des derniers championnats d’Europe fin mars dernier aux Pays-Bas.

« ne les appelez pas majorettes ! »

« Ne les appelez pas majorettes, vous risquez la porte », sourit Francis Candel, à la présidence du club depuis plus de 30 ans. Il a raison : Nelly Candel, sa fille, Sandrine Eymard et Mathieu Bertoia rigolent beaucoup… mais pas avec ça. C’est qu’ici, on n’est pas dans l’image d’Epinal des défilés, des flonflons et des petites jupettes. Le justaucorps est de mise, la musique
bien rythmée et les acrobaties millimétrées. Pas de doute, on parle d’athlètes et d’un sport à part entière, mêlant endurance et dextérité, chorégraphie, souplesse et puissance.

un trio complémentaire

Précis, corrigeant un geste, encourageant de la voix, on retrouve les trois entraineurs devant leurs élèves attentifs – ou plutôt attentives, ce soir il n’y a que des jeunes filles.

Un trio complémentaire : quand Nelly, formée au monitorat l’année de ses 17 ans, s’attache à monter les chorégraphies, Sandrine, de ses propres dires, joue la psy pour coacher les sportives. Quant à Mathieu, le plus jeune, qui participe encore aux compétitions (et qui a d’ailleurs lancé le bâton aux championnats du monde en 2012), c’est le copain coach – mais aussi celui qui s’occupe de créer tous les costumes.

Sans oublier, bien sûr, les « anciennes », Mireille Schappler et Marylin Deccico, toujours là pour donner un coup de main dans ce club très familial.

une affaire de famille(s)

Au twirling Club, la passion se transmet. Tous les trois, y sont arrivés très jeunes, entre 5 et 7 ans, Nelly pour y retrouver sa tante, Mathieu pour suivre sa copine, Sandrine parce qu’elle ne trouvait pas de club de GRS… Ils n’en sont jamais repartis. Aujourd’hui, ce sont les enfants qui s’illustrent, Lana, la fille de Nelly, Margaux, celle de Sandrine, toutes deux récentes championnes d’Europe – avec leur copine Léane, médaille d’argent.

Mireille a formé Nelly, Nelly a formé Mathieu, tous forment les filles de Nelly et Sandrine… il faut suivre.

De bons moments à partager

Et les bons souvenirs sont légion, la fierté de ces championnats triomphants, de magnifiques moments vécus en famille, bien sûr, mais aussi tous ces déplacements en groupe, en France ou à l’étranger, la convivialité et les fous rires… qui font largement oublier les heures d’entraînement ou les week-ends passés loin des siens (« on connait tous les gymnases de France, on loupe les anniversaires et on n’a pas de beaux ongles », se marrent Sandrine et Nelly).

Un regret ? Oui, sans doute que le twirling bâton ne soit pas encore assez reconnu – même si sur Bollène les bons résultats du club ont fait bouger les lignes. Ou que ce sport soit toujours un peu associé à l’univers suranné des majorettes. Mais le club ne manque pas d’idées, justement pour attirer de nouvelles recrues, avec en prévision pour la rentrée de septembre l’ouverture d’une session de « baby twirling » (3 à 5 ans) et une session loisirs (au-delà de 10 ans, pour ceux qui ne veulent pas nécessairement faire de la compétition).

Le bâton est lancé

 wirling Bâton ??

Le twirling est un sport complet, qui mélange la danse, la gymnastique et les maniements de bâtons (comparable à la gymnastique rythmique et sportive).

Il permet de développer des compétences physiques et artistiques : c’est un sport et un spectacle à la fois ! Le twirling bâton se pratique en solo mais aussi en duo, équipe et même en groupe.

La France est vice-championne du Monde derrière le Japon et Championne d’Europe de Twirling Bâton. Apparu en démonstration à Sydney en 2000, reconnu par de nombreux comités olympiques nationaux, la discipline frappe régulièrement à la porte du CIO.
(source Ministère des Sports)