Technicienne d’animations multiples (6/4/22)
Mondragon, mon village
De son propre aveu, Sabine « ne sait pas rester sans rien faire ». Ça tombe bien, la quadragénaire ne manque pas d’occupations, mère de deux enfants, directrice adjointe du CODES (Comité Départemental d’Education pour la Santé) et présidente du Sou des Ecoles Laïques.
Pourtant, cette mondragonnaise a les yeux qui pétillent à l’évocation des projets qui l’animent encore. Avec une seule certitude pour celle qui est arrivée dans son village à l’âge de 3 ans : ne plus en repartir. « On m’a proposé, plus jeune, de m’installer au Canada. Impossible je suis enracinée. »
Seule entorse à cette ligne de conduite, des études à Montpellier, clôturées avec un mémoire de fin d’études sur la maltraitance des enfants. Un sujet qui lui permet de rejoindre le Département de Vaucluse, à l’Aide Sociale à l’Enfance, où elle est chargée de faire le lien avec les juridictions pour tenter d’accélérer les prises en charge d’enfants menacés.
La santé c’est le travail
A peine une année plus tard, voilà qu’on lui propose de rejoindre le CODES, d’abord pour mettre en musique la lutte contre le tabagisme. 21 ans plus tard, Sabine est directrice adjointe de cette association qui compte 13 salariés et assure, sur le Vaucluse, des missions de promotion, d’éducation et de prévention autour de la santé.
Avec des actions très concrètes destinées aux plus jeunes, en Rhône Lez Provence par exemple, dans les quartiers mobilisés par la politique de la ville : « Ratatouille et Cabriole », qui fait découvrir les goûts de façon ludique aux écoliers de Giono et Curie (Bollène), ou encore « Si l’amour leur était conté » qui, partant d’une saynète, permet à des lycéens de Boudon (Eluard l’an dernier) d’explorer les relations filles / garçons.
Une présidente près de son Sou
L’histoire de Sabine au Sou des Ecoles de Mondragon est plus récente, elle n’en est pas moins intense. C’est en 2014, alors qu’elle attendait son deuxième enfant, que la future maman se demande comment « être utile » au village et y répond en devenant bénévole au Sou.
4 ans plus tard, elle en est élue présidente. Non sans hésitation, pour celle qui est déjà très occupée par ses fonctions au CODES. Mais l’envie prend le dessus, avec la certitude de déjà bien connaître les codes et fonctionnements d’une association et surtout l’assurance d’être accompagnée par les anciennes présidentes, dont elle fait ses vice-présidentes.
Et puis, s’amuse-t-elle, « je peux tester en direct les techniques d’animation que j’utilise dans mon métier et pour lesquelles j’ai été formée sur la méthodologie de projet ».
« On commençait à me dire que j’étais le chat noir ! »
Aujourd’hui, Sabine Gras est une présidente heureuse. D’autant qu’avec la fin de l’épidémie vont pouvoir reprendre toutes les activités du Sou, dont certaines avaient été mises en sommeil. La fête de l’école ? « En 2019, on a dû l’annuler au dernier moment, à cause de la canicule. Et les deux années suivantes, c’était le Covid. On commençait à me dire que j’étais le chat noir ! »
Le Carnaval, organisé avec succès samedi 26 mars, a donné le coup d’envoi d’une année qui s’annonce riche, avec une belle programmation pour Récréalivres, les sorties scolaires, la fête de l’école, le marché de Noël, etc. Sabine voulait se rendre utile à Mondragon ? Pas de doute, de l’avis général, c’est réussi.